La responsable en charge de la protection des communautés a dû supprimer son compte Facebook suite à la polémique engendrée par ses propos.
La camerounaise Nadine Njoya, employée du Haut-Commissariat pour les réfugiés (Hcr), vient d’être sommée de s’expliquer, après avoir publié un commentaire sur son compte Facebook, jugé « haineux » par les internautes. Le 05 septembre dernier en effet, Nadine Njoya, a écrit, à la suite d’un post traitant du problème anglophone : « Ce sont de véritables terroristes et il font croire au monde qu’il s’agit d’un mouvement populaire. Il est temps de mettre en place une répression plus dure en espérant que cela calme un peu ces bandits de grands chemins et ceux qui sont tapis dans l’ombre ».
Un propos mal digéré, en témoigne l'indignation des internautes que la diffusion des captures d’écran de ce commentaire a occasionné sur la toile. « Le Hcr doit virer cette Nadine Njoya de son effectif. Elle ne respecte pas les missions de l’organisation pour laquelle elle travaille » affirme un internaute. « Nadine Njoya vient de montrer son incompétence, tout comme le régime dont elle approuve le génocide contre les anglophones », ajoute un autre.
Les médias internationaux ont rapidement saisi l’information et le site Inner City Press a interpelé le porte-parole du secrétaire général de l’Onu, Stephane Dujarric sur le sujet. Le journal rapporte que celui-ci a renvoyé la balle au Hcr qui, par l’entremise de son porte-parole Ms Fleming, a apporté la réponse de l’organisation sur cette question.
« Les commentaires postés n'étaient pas une position officielle du HCR et ont été effectués en toute légitimité par un membre de notre personnel. Veuillez noter que ce membre a, depuis, supprimé le message, après avoir compris qu'il était inapproprié de le faire, et après avoir reçu des menaces de mort ».
La porte-parole du Hcr a également partagé l’explication que Nadine Njoya a apportée à sa hiérarchie sur le sujet. "... Je confirme que j'ai fait un commentaire le mardi 05/09 sur mon compte Facebook personnel. Ce commentaire avait pour but de donner mon avis sur le contenu de certains tracts portant des messages de menace qui sont actuellement expédiés par des personnes inconnues dans mon pays le Cameroun ... Vous le remarquerez, dessus, les parents sont prévenus de ne pas envoyer leurs enfants à l'école et ces personnes promettent clairement de tuer les enfants qui seraient envoyés à l'école ou quiconque ne se conformera pas aux mots d’ordre de «villes mortes». Par conséquent, mon commentaire était de condamner les auteurs de ces deux dépliants, car je pensais que les droits des enfants camerounais à la sécurité, à la vie et à l'éducation étaient violés et que la peur/la terreur était diffusée au sein de la population! Il est regrettable que mes mots aient été retirés de leur contexte. J’ai pris note de vos conseils et soyez informés que j'ai dû supprimer mon compte Facebook hier ... », affirme-t-elle.
La rédaction de JournalduCameroun.com a joint un responsable du Hcr Cameroun qui a confirmé les détails de cette information tout en précisant que Nadine Njoya n’était pas membre de la représentation Cameroun du Hcr, contrairement à ce que certains ont laissé croire sur les réseaux sociaux. Ce responsable a, par ailleurs, confié qu’il existe une politique interne de gestion des comptes personnels au sein de cette organisation.
Sur son profil Linkedin, la biographie de Nadine Njoya indique qu’elle a fait le Lycée d’Anguissa de Yaoundé, puis l’Enam, filière administration publique, et qu'elle a ensuite été recrutée dans les effectifs des Nations Unies. Elle aurait travaillé au Sud-Soudan, en Grèce, au Gabon, avant d’être nommée responsable de la protection des communautés pour le Hcr à Genève en Suisse.
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